La France et les Nations unies

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Nations unies – La France condamne avec la plus grande fermeté l’attaque contre la Force intérimaire de sécurité des Nations unies pour Abyei (28 janvier 2024)

La France condamne avec la plus grande fermeté l’attaque contre la Force intérimaire de sécurité des Nations unies pour Abyei (FISNUA), survenue durant le week-end du 27-28 janvier 2024 et qui a coûté la vie à deux Casques bleus de nationalités ghanéenne et pakistanaise.
Elle adresse ses condoléances (…)

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La France est l’un des membres fondateurs de l’ONU, créée en 1945. Elle bénéficie d’un siège permanent au Conseil de sécurité, aux côtés des États-Unis, du Royaume-Uni, de la Russie et de la Chine. Elle joue à ce titre un rôle moteur sur nombre de sujets. Elle est également représentée tant dans les autres organes principaux de l’ONU, qu’au sein de ses organes subsidiaires (membre permanent de la Conférence du désarmement par exemple). La France est le 6e État contributeur au budget ordinaire des Nations unies ainsi qu’au budget des opérations de maintien de la paix.

Maintien de la paix et de la sécurité internationales : la France assume sa responsabilité particulière en tant que membre permanent du Conseil de sécurité

Dans ce domaine, la France joue un rôle important en matière de désarmement.

Elle a œuvré pour l’élaboration de nombreux traités, comme la Convention sur l’interdiction des armes à sous-munitions adoptée en 2008. Très impliquée dans l’action pour le respect du régime de non-prolifération, elle a joué un rôle clef dans l’adoption des différentes résolutions sur l’Iran et la Corée du Nord.

La France et le Royaume-Uni sont les deux premiers États à avoir ratifié le Traité sur l’interdiction complète des essais nucléaires (TICE) en 1998, et la France œuvre pour son entrée en vigueur.

Elle est également le premier État à avoir décidé et mis en œuvre le démantèlement de ses installations consacrées à la production de matières fissiles pour les armes nucléaires. Elle soutient la reprise des travaux relatifs à la négociation d’un Traité sur l’interdiction de la production de matières fissiles pour les armes nucléaires.

En juillet 2021, la France se plaçait au 35e rang des pays contributeurs de contingents (troisième contributeur européen et deuxième contributeur parmi les membres permanents du Conseil de sécurité derrière la Chine) avec un total de 608 hommes déployés dans 5 opérations de maintien de la paix (essentiellement au Liban, au sein de la FINUL). Plusieurs États francophones, parmi lesquels le Maroc, le Sénégal, le Tchad, le Burkina Faso, le Togo, le Cameroun, le Niger ou encore la Côte d’ivoire, figurent parmi les grands contributeurs.

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Un Casque bleu en mission

La France contribue de manière significative au budget des opérations de maintien de la paix. En qualité de membre permanent du Conseil de sécurité, sa quote-part au budget du Département des opérations de paix s’établit à 5,61 % (contre 4,43 % pour le budget régulier de l’ONU).

Plus généralement, elle cherche à promouvoir avec constance un rôle ambitieux et efficace pour les Nations unies fondé sur le droit international et le consensus. Par exemple, lors de la crise irakienne en 2003, elle s’est opposée au recours unilatéral à la force et a prôné un rôle central pour les Nations unies.

En savoir plus sur la politique française en matière de désarmement et de non-prolifération

La France à la pointe de la lutte contre le réchauffement climatique et pour la préservation de l’environnement

En tant que pays hôte et présidant la COP21 en 2015, la France a joué un rôle moteur dans l’adoption de l’accord de Paris. Celui-ci prévoit que les Parties remettent tous les cinq ans des plans nationaux de réduction d’émissions de gaz à effet de serre, appelés contributions déterminées au niveau national, et les invite à formuler des plans à horizon 2050, les stratégies de long terme.

Pour les 5 ans de l’adoption de l’accord de Paris, le 12 décembre 2020, la France a co-organisé avec le Secrétaire général des Nations unies le Sommet pour l’ambition climatique, au cours duquel 75 dirigeants de tous les continents ont mis en avant de nouveaux engagements. Le sommet était également co-organisé avec le Royaume-Uni, qui préside la COP26, en partenariat avec l’Italie (pays hôte de la pré-COP26) et le Chili (présidence de la COP25).

La France est également à l’initiative du mouvement One Planet lancé en 2017
en partenariat avec les Nations unies et la Banque mondiale.

Pour en savoir plus sur le mouvement One Planet

Entre 2017 et 2019, et à la suite d’une initiative d’un groupe de juristes issus de plus de 40 pays du Sud, du Nord et de toutes les traditions juridiques, la France a porté à l’ONU un projet de pacte mondial pour l’environnement ayant pour objectif de renforcer les grands principes du droit international de l’environnement. Ce projet a été étudié par la communauté internationale et ses travaux ont abouti en août 2019 à l’adoption par l’Assemblée générale des Nations unies de la Résolution 73/333. Ce texte prévoit la rédaction d’une déclaration politique pour renforcer la mise en œuvre du droit international de l’environnement et la gouvernance internationale de l’environnement, en cours de négociation.

Défense des droits de l’Homme : la France particulièrement engagée

Dans le domaine des droits de l’Homme, la France a toujours joué un rôle particulier. Elle a inspiré la Déclaration universelle des droits de l’Homme, signée à Paris le 10 décembre 1948 et dont le 70e anniversaire a été célébré en 2018. La France continue de se battre aujourd’hui pour leur respect dans le monde tant par son rôle moteur au sein du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies, dont elle est membre élu pour le mandat 2021-2023, que par son action au Conseil de sécurité.

La France est particulièrement engagée sur

  • l’abolition universelle de la peine de mort,
  • la lutte contre les détentions arbitraires et les disparitions forcées,
  • le respect des droits des femmes, la lutte contre l’enrôlement d’enfants-soldats,
  • la lutte contre les discriminations fondées sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre.
  • la protection des journalistes et des défenseurs des droits de l’Homme.

Elle soutient également la lutte contre l’impunité des responsables de violations des droits de l’Homme et du droit international humanitaire, y compris pour prévenir de nouvelles exactions, et a contribué à la création de la Cour pénale internationale dont elle a été l’un des premiers États à ratifier le statut.

En savoir plus sur l’action de la France dans le domaine des droits de l’homme

Aide publique au développement : la France promeut des mécanismes internationaux innovants

L’aide publique au développement (APD) constitue une composante essentielle de la politique étrangère française. Le Président de la République a fait de l’aide publique au développement l’une des priorités de son quinquennat. Il s’est engagé à ce qu’elle atteigne 0,55% du revenu national brut en 2022 afin de contribuer à atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD). La France mène une action diplomatique forte pour promouvoir des mécanismes internationaux innovants, susceptibles d’apporter des ressources additionnelles pour le développement : taxe sur les billets d’avion pour financer UNITAID ou facilité internationale de financement pour la vaccination.

En savoir plus sur les politiques de développement et développement durable

La France soutient la réforme des Nations unies

Les dernières crises ont confirmé le caractère central de l’ONU, mais elles ont également renforcé la nécessité de rendre l’organisation plus efficace, et plus représentative des équilibres mondiaux actuels.

Ainsi la France soutient le vaste chantier de réforme lancé par le Secrétaire général, Antonio Guterres, afin de rendre l’organisation plus efficace dans son action en améliorant la coordination entre les agences onusiennes présentes sur le terrain, plus transparente dans sa gestion et plus réactive dans la réponse aux crises.

C’est aussi dans ce contexte que la France plaide pour une réforme du Conseil de sécurité. Elle défend un élargissement du Conseil de sécurité dans le cadre des négociations sur ce thème à l’Assemblée générale. Elle soutient ainsi l’accession à un siège permanent de l’Allemagne, du Brésil, de l’Inde, et du Japon, ainsi qu’une présence plus importante des pays africains au Conseil de sécurité, y compris parmi les membres permanents.

En outre, la France a proposé en 2013 un encadrement du recours au veto en cas d’atrocités de masse sous la forme d’un engagement collectif et volontaire des membres permanents. En septembre 2021, 105 pays avaient déjà rejoint la déclaration politique présentée par la France et le Mexique sur ce sujet.

Enfin la France soutient la réforme du maintien de la paix, intitulée Action pour le maintien de la paix, initiée en 2018 par le Secrétaire général pour des opérations de maintien de la paix (OMP) plus performantes, disposant de financements adaptés et ainsi plus à même d’atteindre leurs objectifs.

Je veux une ONU plus responsable, plus efficace, plus agile et je soutiens pleinement le projet du Secrétaire général des Nations unies, son ambition, sa volonté de porter une organisation à l’échelle des défis de la planète.
Emmanuel Macron, président de la République (discours devant la 72e Assemblée générale des Nations unies 19 Septembre 2017)

Les missions permanentes de la France auprès de l’ONU

À New York, le représentant permanent ou la représentante permanente adjointe auprès de l’ONU siègent au Conseil de sécurité, ainsi que dans tous les organes où la France est représentée. Ils s’expriment au nom de la France et défendent ses positions.

De leur côté, les experts de la mission française préparent et négocient les résolutions et textes adoptés par ces différents organes.

À Genève, où se trouve le siège européen des Nations unies, 35 organisations internationales et près de 400 ONG, la France est particulièrement mobilisée dans les domaines suivants :

  • Les droits humains, valeurs fondamentales défendues par la France.
  • L’action humanitaire et les migrations, car Genève est le siège des principales organisations humanitaires.
  • La santé mondiale grâce à la présence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dont l’action est complémentaire d’ONUSIDA (Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida), du Fonds mondial de lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose, d’Unitaid et de GAVI, l’Alliance du Vaccin.

À Vienne, la représentation permanente de la France assure la représentation de notre pays auprès de l’Office des Nations unies et des organisations internationales à Vienne, et s’assure que les positions de la France soient prises en considération dans les négociations, en concertation avec nos partenaires européens.

Mise à jour : mars 2022