Q&R - Point de presse live (26 avril 2024)

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Q - Vous êtes passé rapidement sur le voyage au Liban et dans la région. Avez-vous quelque chose de spécifique ou M. le Ministre a-t-il quelque chose de spécifique au Liban ? Situation politique ou la situation à la frontière, ou les deux ?

R - Le déplacement du Ministre s’inscrit dans l’esprit de ses précédents déplacements, c’est-à-dire que son premier objectif sera de porter des messages pour éviter l’embrasement régional. Je vous rappelle à ce titre que, lors de son dernier déplacement, le Ministre avait remis aux autorités libanaises, ainsi qu’aux autorités israéliennes, des propositions. Nous avions eu un premier retour assez positif d’ailleurs des autorités libanaises. Mais je pense que ces propositions feront toujours l’objet de discussions puisque, encore une fois, l’objectif est d’éviter un embrasement régional et d’éviter que la situation ne se détériore encore plus à la frontière entre Israël et le Liban. Bien sûr, le sujet politique est essentiel au Liban et je pense que cela fera aussi partie des discussions qui auront lieu avec les autorités libanaises.

Q - Est-ce que vous pouvez en dire un peu plus sur ces propositions pour la situation entre le Sud-Liban et Israël ?

R - Je ne peux pas vous les détailler précisément, encore une fois, puisque ce sont des discussions qui sont encore en cours. Ce sont des propositions qui avaient été faites lors du dernier déplacement du Ministre, qui date d’il y a quelques semaines. Mais le fait qu’elles soient encore en cours de discussion m’empêche de vous les détailler précisément.

Q - Juste pour poursuivre, vous avez espoir que cela aboutisse, que ça puisse… ?

R - Oui. C’est la réponse que j’ai donnée précédemment. C’est-à-dire qu’on a eu une première réaction assez favorable de la partie libanaise, qui a accueilli favorablement ces propositions. Nous continuerons les discussions sur la base de ces propositions. Encore une fois, la tournée du Ministre dans la région inclura évidemment un passage par Israël, où il aura l’occasion de reparler de l’ensemble avec les autorités israéliennes qu’il rencontrera.

Q - Toujours sur les propositions de la France pour contribuer à la désescalade entre le Liban et Israël, quels sont les points d’achoppement, les obstacles qui font que vos propositions n’ont pas eu les effets escomptés ? Certains médias parlent de certaines modifications qui ont été apportées aux propositions initiales de la France ; est-ce que vous pourriez confirmer ça ?

R - Ces propositions qui ont été données aux autorités libanaises et israéliennes, il y a quelques semaines, font l’objet de discussions. Donc bien évidemment, qui dit discussion signifie qu’il y a un progrès dans la discussion. Je ne peux pas rentrer précisément dans les détails ; encore une fois, ce sont des discussions qui ont lieu au niveau des autorités. Je ne peux pas vous donner de détails, mais en tout cas, l’esprit de ces propositions, c’est de montrer qu’il y a une préoccupation forte de la France face à la situation régionale, que nous considérons qu’il est essentiel d’éviter toute attitude escalatoire. Nous parlons aux parties intéressées dans la région par le biais de ces propositions. Mais je ne peux pas vous donner de détails concrets sur l’état des discussions.

Q - Est-ce à dire que ces propositions qui vont être discutées ont été déjà modifiées par rapport à février - même si vous n’en donnez pas le contenu ? Et j’ai une autre question, mais cette fois sur l’étape à Riyad : il y aura des discussions bilatérales, mais on sait aussi que Stéphane Séjourné va participer à des discussions avec ses homologues européens, de la région, mais aussi Antony Blinken, à des discussions sur Gaza. Est-ce que vous pouvez nous en dire plus ? Enfin, sous quel format ces discussions vont se tenir ? Et est-ce qu’on peut savoir exactement sur quoi ça va porter ? L’aide humanitaire, est-ce que ce sont plutôt les discussions de solution politique, est-ce que la normalisation entre Israël et l’Arabie saoudite seront discutées ?

R - Sur votre première question, je pense que je ne peux pas aller plus loin que ce que je vous ai déjà dit. Encore une fois, ce sont des discussions qui sont en cours et il m’est difficile de vous donner des détails. De la même manière que sur le programme de Stéphane Séjourné à Riyad, nous vous donnerons des éléments en temps voulu.

Ce qui est certain, c’est que, quand on parle de la situation à Gaza, on a toujours en tête évidemment une discussion humanitaire, puisque comme je vous le disais dans mes propos liminaires, ça reste une préoccupation extrêmement forte, compte tenu de la dégradation de la situation. Donc bien évidemment le volet humanitaire fera partie des discussions. Et comme le Ministre a déjà eu l’occasion de le dire à plusieurs reprises, cette discussion humanitaire est associée à une discussion politique, à savoir de montrer le chemin vers une solution politique, de poser les bases à une solution politique. Le Ministre déploiera tous ses efforts pour œuvrer à un cessez-le-feu durable, qui est une condition nécessaire à la libération des otages bien sûr, et à l’ouverture de l’ensemble des accès humanitaires. Pour la situation politique et les perspectives politiques qui pourraient s’offrir aux Territoires palestiniens, il est évident que l’Arabie saoudite joue dans la région un rôle essentiel, et notamment au sein du groupe de contact arabe. Donc je pense que ce sont des points que le Ministre discutera avec son homologue saoudien.

Q - Il est question d’une percée chinoise diplomatique sur le problème de Gaza. Où en est, dans ce cadre-là, l’initiative française ? Est-ce qu’elle est toujours aussi à jour ? Est-ce qu’elle n’est pas un peu mise à l’écart, y compris à Doha, au Qatar, où on a l’impression que ça baisse un peu ?

R - Sur l’initiative française, je pense que vous faites référence au sujet que j’avais évoqué lors des précédents points de presse, à savoir un projet français qui pourrait être envisagé sur une solution politique. Nous poursuivons nos efforts dans ce sens-là. Encore une fois, l’ensemble des efforts déployés par la France va dans le sens de promouvoir une solution à deux États. Notre position est très claire : nous continuerons à œuvrer pour être utiles à l’émergence d’une solution à deux États ; toutes les initiatives qui iraient vers cela vont dans le bon sens. Je n’ai pas, malheureusement, d’éléments précis à vous donner sur les positions chinoises. Ce qui est certain, c’est que pour ce qui nous concerne, la France continuera d’œuvrer activement, avec tous les moyens dont elle dispose, pour pouvoir faire la promotion de cette solution à deux États.

Q - Sur la partie Israël - Territoires palestiniens de la visite du Ministre, est-ce que vous avez des détails sur les interlocuteurs, sur les étapes ?

R - Nous vous donnerons des éléments détaillés de programme ultérieurement, dans la mesure où la visite en Israël et dans les Territoires palestiniens arrivera dans quelques jours. Et notamment sur les personnes que le Ministre rencontrera à cette occasion.