Point de presse live du porte-parole adjoint du MEAE

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Q&R - Point de presse live (23 mai 2024)

Q - J’ai une question sur le Liban. Jean-Yves Le Drian doit s’y rendre la semaine prochaine : est-ce que vous avez des éléments à nous communiquer là-dessus ? Je crois d’ailleurs qu’il y a d’autres officiels qui sont actuellement ou qui vont aller au Liban avant M. Le Drian.
R - Oui, effectivement. (…)

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Q&R - Point de presse live (16 mai 2024)

Q - J’ai une question concernant la négociation qui aura lieu ce week-end entre la France et les Philippines, concernant le possible accord des forces en visite. Est-ce qu’on peut avoir un peu plus de détails ? Qui va participer à la négociation ? Et est-ce qu’on peut s’attendre à des annonces à la fin ?

R - Je n’ai malheureusement, à ce stade, pas de commentaire à faire sur ce point, mais j’aurai l’occasion de revenir vers vous ultérieurement avec plus d’éléments.

Q - Une question sur un sujet qui fait beaucoup débat, ces derniers jours, concernant la dissuasion nucléaire française. Pourriez-vous s’il vous plaît nous clarifier, ce qu’est exactement cette dimension européenne de la dissuasion nucléaire française ? Est-ce que la France va partager son arme nucléaire avec d’autres pays européens ? Ou bien il s’agit là aussi d’une ambiguïté stratégique qu’assume la France depuis la conférence du 26 février ?

R - Comme vous le savez, les questions nucléaires sont du ressort de la Présidence de la République, et les questions que vous pouvez me poser sont typiquement de son ressort. Donc je vous renvoie vers l’Élysée sur ces questions-là.

Q - Ces derniers jours, en Afrique, il y a eu, comment vous dire, une sorte de finale de la Champions League de la fraude électorale. Ce n’était pas entre le Real et Dortmund, mais il y a eu le Togo et le Tchad : le Togo, il y a eu des élections législatives et le parti au pouvoir a raflé 108 des 113 sièges ; et le Tchad, où le président Mahamat Déby, qui est arrivé au pouvoir par un putsch, s’est fait élire avec 61% des voix. Et il y a eu des violences, notamment des tirs d’intimidation, qui ont fait des dizaines de morts et de blessés au Tchad. Donc ces scrutins ont été très contestés, y compris par l’Union européenne pour le cas du Tchad. Et je parle de ces deux pays parce que je sais que la France entretient une coopération très forte, que ce soit avec le Tchad et le Togo - alors à des niveaux divers. Je n’ai pas vu, sauf erreur de ma part, de réaction de la part de la France. Quelle appréciation faites-vous de ces processus électoraux et des fraudes électorales qui ont été dénoncées ? Est-ce que la France va continuer sa coopération avec le régime togolais et le régime tchadien ?

R - Vous me permettrez de subdiviser votre question en deux, en vous répondant d’abord sur le Togo. Nous suivons la situation avec beaucoup d’attention. Nous avons appelé l’ensemble des acteurs politiques à avoir un dialogue transparent, inclusif et apaisé.

Sur le Tchad, comme vous le savez, le Tchad connaît une période de transition depuis la mort au combat du président Idriss Déby en avril 2021. Dans ce cadre, l’élection qui s’est tenue le 6 mai 2024 est une étape importante vers le retour à l’ordre institutionnel dans le pays. La France félicite le peuple tchadien qui s’est mobilisé fortement, dans la cohésion et le calme, pendant la campagne et le jour des élections. À l’heure actuelle, l’Agence nationale de gestion des élections a proclamé des résultats provisoires et un recours a été déposé auprès du Conseil constitutionnel. Donc pour le moment, je ne me prononcerai pas davantage sur un processus qui est toujours en cours, du fait des recours déposés auprès du Conseil constitutionnel.

Q - Juste sur la question tchadienne, quelle appréciation faites-vous du rapprochement de Mahamat Déby avec la Russie ces derniers temps ? Il y a beaucoup de choses qui circulent, notamment sur un départ proche de l’armée française.

R - Je n’ai pas d’éléments pour vous répondre sur cet aspect-là des choses.

Q - J’ai deux questions, s’il vous plaît. La première concernant la Nouvelle-Calédonie : après l’annulation de la réunion ce matin avec les élus, quelle est la stratégie que Paris adopter ? C’est par rapport au Pacifique.

Et une autre question par rapport au Proche-Orient : la Ligue arabe, qui s’est réunie aujourd’hui au Bahreïn, a parlé d’une éventuelle conférence de paix en ce qui concerne le Proche-Orient… Paris sera-t-elle présente ou bien portera-t-elle une telle initiative, aussi, pour mettre fin au conflit ? Si oui, sur quelle base ?

R - Sur votre première question, je vous renverrais au Ministère de l’Intérieur. La Nouvelle-Calédonie étant un territoire de la République, c’est au Ministère de l’Intérieur qu’il convient d’adresser ces questions. Sur la réunion de Bahreïn, notre position est connue et je peux vous rappeler les éléments principaux, mais je pense que vous les connaissez aussi bien que moi. Nous appelons à la libération des otages, à la mise en place d’un cessez-le-feu, mais surtout à une résolution du conflit avec des paramètres sur lesquels nous avons eu l’occasion de nous exprimer à plusieurs reprises. Il est temps que nous parvenions à un règlement politique global du conflit israélo-palestinien, sur la base de la solution de deux États, qui est, selon nous, la seule à même de répondre aux aspirations légitimes de chacun à pouvoir disposer d’un État et à vivre en sécurité. Nous considérons que ce conflit doit cesser, mais surtout qu’une solution politique doit être dégagée.

Q - On peut attendre une invitation de Paris par rapport à une réunion de paix ?

R - Une invitation ?

Q - Pour faire une conférence à Paris ? Ou ce n’est pas dans… ?

R - Je n’ai pas d’indications sur ce sujet-là.

Q - Le Niger accuse son voisin béninois d’abriter une base militaire française sur son territoire où des terroristes seraient entraînés pour déstabiliser le Niger. Le Bénin dément catégoriquement ces informations et le président Patrice Talon menace en réponse de bloquer l’exportation de pétrole nigérien depuis ses côtes. Le Ministère français des armées, à qui j’ai posé la question, ne m’a pas encore répondu. Est-ce que vous pouvez nous donner des informations sur ce sujet ? Est-ce que vous pouvez démentir ces accusations ?

R - Cela me semble un peu difficile. Le gouvernement béninois, effectivement, s’est exprimé. Je ne peux que vous renvoyer vers le gouvernement béninois qui pourra vous apporter des éclairages sur une expression qui est la sienne.

Q - Y a-t-il des activités françaises dans ce sens ?

R - Encore une fois, ce sont des déclarations du gouvernement béninois, donc il m’est assez difficile de les commenter.

Q - Bonjour, j’ai deux questions à vous poser, aujourd’hui. D’abord, la cérémonie d’investiture des dirigeants régionaux de Taïwan aura lieu dans quelques jours. Le gouvernement français a dit l’intention d’envoyer une délégation pour assister à cette cérémonie. D’ailleurs y a-t-il des ajustements dans la politique d’une seule Chine du gouvernement français ?

R - Sur la question de Taïwan, vous savez que, en l’absence de relations diplomatiques entre la France avec Taïwan et conformément à notre politique d’une seule Chine, la France ne sera pas représentée officiellement à l’investiture de M. William Lai. Et cette absence de relations diplomatiques, qui fait qu’il n’y aura pas de représentants du gouvernement français, n’empêche pas, cependant, que la France entretienne avec Taïwan des relations de coopération riches et dans de très nombreux domaines. Mais en tout cas, pour répondre spécifiquement à votre question, non, il n’y aura pas de représentation.

Q - J’ai compris que c’est le Ministère de l’Intérieur qui s’occupe de la Nouvelle-Calédonie, mais quand même, je vais poser la question : est-ce qu’il y a de l’ingérence étrangère en Nouvelle-Calédonie ? Je ne sais pas, peut-être qu’on a des accords de bonne volonté avec les pays de la région insulaire comme les grandes puissances, comme la Chine, comme l’Australie ?

R - Sur la première partie de votre question, sur la question des ingérences, il y a eu effectivement une expression du ministre de l’Intérieur, ce matin, à ce sujet. Et à ce stade, je ne peux pas vous en dire plus.

Sur le second segment de votre question, je ne suis pas certain d’en avoir saisi tout le sens.

Q - Comme il y a une situation d’urgence en Nouvelle-Calédonie, est-ce que cela concerne le Vanuatu, est-ce que ça concerne Fidji, est-ce que ça concerne l’Australie, est-ce que ça concerne la Nouvelle-Zélande ? Est-ce que ça met en pause des opérations multinationales qu’on pourrait avoir ? Est-ce qu’il y a des clauses d’un traité que je ne connaîtrais pas qui veulent dire qu’ils peuvent aider matériellement, envoyer des dispensaires ? J’ignore un petit peu les automaticités des aides intergouvernementales dans le Pacifique Sud. Est-ce qu’il y en a qui ont été actionnées ?

R - Sur tous les pays que vous nous citez, à savoir le Vanuatu, les îles Fidji, l’Australie, la Nouvelle-Zélande et les autres, toutes les îles du Pacifique, on entretient avec chacun de ces pays des relations bilatérales à titre national, et il y a aucune raison que cela change du fait des événements qui ont lieu en ce moment en Nouvelle-Calédonie. Je ne pense pas que la situation en Nouvelle-Calédonie change quoi que ce soit aux coopérations qui sont déjà en place.

Q - Et concernant les étrangers qui vivraient en Nouvelle-Calédonie, donc qui relèvent de leur consulat respectif, est-ce qu’il y a un début d’organisation de leur extraction ou une demande par les gouvernements japonais, australien… d’organiser le départ de ces ressortissants ?

R - La situation en Nouvelle-Calédonie, encore une fois, est suivie de manière extrêmement précise et permanente par nos autorités. Sur le point que vous soulevez, s’agissant des étrangers qui vivraient en Nouvelle-Calédonie, je n’ai pas connaissance de demandes particulières. Nous sommes évidemment en lien, pour ce qui nous concerne, avec les pays voisins pour leur donner des indications. Mais je n’ai pas connaissance de choses de de cet ordre-là.

Q - Est-ce qu’un de ces États voisins, ou un autre État, complètement ailleurs, s’est plaint officiellement à l’ONU ou ailleurs de la démarche française dans la crise actuelle ? Est-ce que ça a été soulevé - j’aurais dû faire mes devoirs, mais je suppose que vous les ferez mieux que moi - à l’Assemblée générale ou ailleurs, qui aurait dénoncé cela ? Cela peut être un pays voisin, comme cela peut être un pays à l’autre bout du monde.

R - Encore une fois, il m’est extrêmement difficile de répondre sur le sujet précis du processus qui a lieu en Nouvelle-Calédonie. Ce sont des questions pour le ministère de l’Intérieur.

Q - Donc pas de remous diplomatiques pour l’instant ?

R - À ce stade, non.

Q - Même pas avec l’Azerbaïdjan ?

R - Ça, c’est le sujet qu’a évoqué le ministre de l’Intérieur ce matin.

Q - Il était clair.

R - Oui, mais encore une fois je vous renvoie aux déclarations de Gérald Darmanin. À ce stade, je n’ai pas plus d’éléments à vous donner sur ce point-là.

Q - Pardonnez-moi, concernant ces sujets de la Nouvelle-Calédonie, puisqu’on avait ce matin une réponse de la part de l’Azerbaïdjan d’une source diplomatique qui dément toute ingérence dans cette affaire, donc est-ce qu’on peut avoir une réponse d’une source diplomatique française pour clarifier la situation ?

R - À ce stade, je ne ferai pas plus de commentaires sur le sujet.

Q - En fait, juste pour avoir une clarification sur la question de tout à l’heure, peut-être que je me suis, enfin sûrement, mal exprimé, c’est par rapport au fait que des terroristes seraient formés, entraînés sur une base militaire française. Est-ce que vous démentez cette information ?

R - Je n’ai pas plus d’éléments que ce que je vous disais tout à l’heure, à savoir que c’est une expression des autorités béninoises, et je vous renvoie aux autorités béninoises. Sur le principe, de toute façon, il est évidemment faux qu’il puisse y avoir une quelconque formation de terroristes sur une base militaire française. Cela me semble assez évident.