Maroc - Q&R - Extrait du point de presse (12 septembre 2023)

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Q - Peut-être que vous l’avez déjà publié, on me demande est-ce que l’on connaît la localisation des Français qui sont décédés au Maroc, dans quelles villes ou quels villages et toute autre information sur des Français en transit ou qui souhaitent rester ou qui se manifestent en aidant… ? Et puis évidemment la sempiternelle question, quand est-ce que les offres officielles de secours seront acceptées ?

R - S’agissant des Français qui ont tragiquement perdu la vie dans le séisme qui a frappé le Maroc, ces derniers jours, vous savez que nous avons pour politique de ne pas donner d’indication individuelle sur les personnes et les circonstances de ces drames. C’est intervenu dans la région de Marrakech, d’Agadir et dans l’Atlas et nous avons apporté à nos concitoyens à leurs familles l’aide qu’il est possible d’apporter dans ces circonstances. Ils ont tout notre soutien et nous réitérons nos condoléances à nos concitoyens. Vous savez que nous avons ouvert une cellule de crise dès les premières heures du séisme : cellule de crise depuis l’ambassade et cellule de crise depuis le Centre de crise et de soutien, ici à Paris. Cette cellule a reçu plus de 4500 appels à date et nous continuons à répondre à nos concitoyens qui se trouvent en difficulté sur le terrain pour leur apporter tout notre soutien.

Q - 4500 pour les deux cellules ?

R - Oui, les deux cellules, tout à fait. S’agissant de l’offre de soutien que nous avons faite à nos amis marocains, vous savez quelle est la solidarité qui s’exprime aujourd’hui en France et je crois que cet élan de solidarité s’exprime à travers toute la société française. Nous avons, de fait, comme le Président de la République et la Ministre l’ont marqué, dès les premières heures du séisme, marqué notre disposition à aider le Maroc. Le Maroc, aujourd’hui organise le flux d’aide internationale. Vous savez que la Ministre a, lundi matin, confirmé l’ouverture d’un fonds dédié aux ONG qui travaillent sur le terrain aujourd’hui pour accompagner les efforts des secouristes de la protection civile marocaine. Je peux vous indiquer que, dès aujourd’hui, ces ONG travaillent sur le terrain. On peut citer, par exemple, Handicap international ou Médecins du monde qui ont pu bénéficier des 5 millions d’euros qui ont été annoncés hier par la Ministre à destination des organisations non gouvernementales qui travaillent aux côtés des autorités marocaines pour répondre aux besoins des populations sinistrées. Notre offre d’aide s’inscrit dans le court et le moyen terme. Vous savez que nous avons également ouvert deux fonds de concours, un à destination des collectivités territoriales, le second à destination des entreprises, et qu’une très forte mobilisation et générosité se sont là aussi fait jour, puisque ces fonds comptent aujourd’hui près de 2 millions d’euros de concours de la part des collectivités territoriales françaises et des entreprises qui vont aussi contribuer à apporter le soutien aux populations affectées.

Enfin, il faudra penser au moyen terme et nous continuons à être en contact avec les autorités marocaines pour la poursuite de leurs opérations.

Q - Est-ce qu’il y a un dispositif français pour l’évacuation notamment des touristes qui étaient là-bas ? Est-ce que vous avez des chiffres, de combien de personnes ont pu sortir, si ce sont toutes les personnes qui le voulaient ? Et puis, sur le volet plus diplomatique ou politique, on comprend que vous niez toute signification politique du fait que le Maroc n’a pas accepté votre aide d’urgence officielle. Est-ce que c’est bien cela ? Est-ce que vous ne voyez pas, disons, de différence dans la réponse du Maroc à la France et à d’autres pays, par exemple l’Espagne, les Émirats, le Royaume-Uni ?

R - Sur l’évacuation, non, il n’y a pas d’évacuation prévue pour les ressortissants français. Vous savez qu’aujourd’hui les aéroports fonctionnent, les aéroports n’ont pas été touchés au Maroc, et donc les compagnies aériennes opèrent comme à l’habitude, voire elles ont renforcé le rythme de leurs rotations aériennes. Nous recommandons à nos ressortissants qui souhaiteraient quitter le Maroc d’emprunter ces voies commerciales pour le faire, s’ils le souhaitent. S’agissant du nombre de personnes et du nombre de ressortissants français, vous savez qu’il y a une très forte communauté française au Maroc. Dans la seule circonscription de Marrakech, le nombre des inscrits est de 8.000 inscrits, mais nous estimons qu’il y a près de 20.000 Français qui se trouvent dans cette circonscription. Le travail aujourd’hui de notre ambassade et de la cellule de crise est de répondre à toutes leurs questions et à leurs inquiétudes, mais notre première recommandation est de suivre les instructions des autorités marocaines, qui sont à la manœuvre sur la gestion de cette crise, de façon tout à fait efficace. S’agissant de la question que vous posez, en effet, il n’y a pas lieu de polémiquer, on a déjà eu l’occasion de s’exprimer, le Maroc est souverain dans la mise en œuvre de cette aide. C’est le seul à même de pouvoir déterminer et identifier les besoins qui sont les siens. Il a choisi de recevoir cette aide internationale par tranches et nous nous remettons complètement dans les mains des autorités marocaines en la matière. Je vous rappelle, comme je l’ai fait il y a quelques minutes, les dispositifs d’aide de différentes natures, que nous avons d’ores et déjà mis en place et qui sont effectifs pour apporter un secours aux populations sinistrées, évidemment dans le cadre de ce dialogue avec les autorités marocaines.

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